Chronique de La Montagne Noire

À l’extrême nord d’Amuam se trouve une haute chaîne de montagne. Ce pays peu accessible s’appelle le Cercle de Haute Pierre. La vieille Garde d'Honneur a dispersé sept postes de garde, occupés en permanence pas des troupes en rotation continue.

Ceux qui y vivent sont les gens du Seigneur Yslaire Redinem de la Montagne Noire. Yslaire n’a de seigneur que le titre. C’est un membre de la vieille Garde d’honneur qui surveille les passes et les cols avancés des montagnes pour empêcher tout mal d’atteindre Amuam. Il a fortifié sa demeure et établit de nombreux rempart dans les montagnes, relayé par des patrouilles d’éclaireur.

Vaste réseau de cavernes et de lacs souterrains ayant des entrées un peu partout sur les steppes et dans le cercle de Hautes-Pierres. Du à la nature du sol, les marécages sont épargnés... Du moins pour le moment. Autant leur nature que leur écosystème est en permanente mutation, rendant leur exploration tout sauf ludique et sécuritaire.

Au-sud, les Steppes faisaient place à quelques kilomètres de forêt avant de plonger dans le Lac Era. Avec le temps, la forêt a été inondée, les arbres se sont noyés et la tourbe a prit le pas sur le reste e la végétation. Aujourd'hui, subsiste presque plus rien de la forêt de jadis. De la tourbe et des points d'eau, un sol instable qui défonce au moindre faux pas, pourtant parsemés de quelques arbres plus ou moins décharnés et parfois de bosquets plus touffus. Paradis des canards, rats musqués et balbuzards, la tourbière cache pourtant de terribles créatures semi-aquatiques, comme les moustiques.

La tourbière finit par se noyer entre les arbres et l'eau. C'est un parfait mélange entre la terre et l'eau, il n'en reste pas moins que tout est humide et glissant, vaseux et suintant. Avec le temps et les passages, des sentiers ont été tracés, mais il faut rester attentif, le trajet de l'eau n'a pas l'habitude d'être immuable. C'est le territoires sorcières des marais. Elles seules savent où il faut poser le pied pour ne pas être avalé par le marais. Il faut prendre garde aux vouivres et aux kelpies sauvages, abondants dans cette région.

De plus en plus profondes, les eaux du marécage finissent par prendre toute la place. Ici, plus de tourbe et presque plus de sol. Quelques points émergés, le reste se noie dans les eaux cachés du Lac Era. Les D'Erweller ont fait construire un sinueux réseau de trottoirs flottants, plus ou moins ancrés aux arbres et aux rares îlots, mais ça ne rend pas l'endroit plus sécuritaire. C'est le domaine aquatique des d'Erweller, des prêtresses et des créatures encore plus perfides se tapissent dans les eaux plus ou moins profondes, attendant leur prochain repas.